Alimentation en soupe des porcs Assurer une distribution régulière
« L’utilisation de la distribution en soupe est à optimiser », explique Hervé Roy, du service porc des chambres d’agriculture de Bretagne. « L’évolution des élevages a provoqué des complications des circuits de distribution. Les logiciels sont peu connus et leurs fonctions mal utilisées », constate le spécialiste.
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L’âge moyen des machines à soupe est de 17 ans. Et selon une enquête effectuée par les chambres d’agriculture de Bretagne et l’Ifip, seules 43% ont subi un contrôle 3 points depuis leur mise en place. Pourtant, souligne Hervé Roy, 85% des contrôles identifient un dysfonctionnement nécessitant une intervention. En cause, en premier lieu la fiabilité de la quantité distribuée à la vanne.
Identifier les problèmes
Modifier un coude permet d’améliorer la distribution de l’aliment aux porcs (© DR) |
Dans le circuit de distribution, la cuve et la pompe sont souvent d’origine. L’évolution de l’élevage depuis l’installation initiale conduit à des allongements de circuits, note Hervé Roy. « La pompe n’est peut-être plus adaptée ? Elle doit être adaptée à la longueur du circuit, à la distribution de petites et grandes quantités et aux taux de dilution pratiqués. »
De même l’évolution par étapes des circuits de distribution peut en avoir compliqué le système.
La pose d’un variateur peut aussi permettre de « maintenir une pression constante tout au long de la distribution », indique Hervé Roy.
Bien utiliser son logiciel
L’enquête a montré que les éleveurs connaissent mal et n’utilisent pas toutes les options de leur logiciel. Ainsi, et alors que la plupart des installations offre une fonction de ralentisseur, seuls 29% la connaisse et moins de 14% l’utilisent. Et 58% pensent même ne pas en disposer sur leurs matériels, rapporte Hervé Roy. Des résultats qui mettent en évidence le besoin de formation sur cet aspect.
Les solutions existent pour optimiser la distribution. A l’heure où le « coût alimentaire » pèse lourdement sur les élevages porcins, la réflexion s’impose sur ce poste. Repenser la cohérence de l’installation, maîtriser son logiciel, peser les porcs à la mise à l’engrais et en cours d’engraissement et effectuer un contrôle technique « 3 points » régulier de la machine à soupe devraient participer à de meilleures performances.
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